Hier, le 5 septembre 2023, un nouveau roman de Stephen King est paru : Holly. C’est la 6e histoire avec la détective Holly Gibney, que nous avons rencontrée dans Mr Mercedes, et c’est définitivement le personnage chouchou de l’auteur en ce moment puisqu’il prépare une 7e histoire avec elle.

Pour faire la promotion de cette nouvelle parution, il fait son petit tour habituel : une interview pour le site Rolling Stone et un passage dans l’émission de télévision Good Morning America. Je vous propose ci-dessous ma traduction de ce qu’il s’y est dit. Attention, les interviews contiennent des spoilers sur l’intrigue.

Le présentateur relève qu’il a publié plus de 65 livres, et lui demande s’il lui arrive d’être à court d’idées : “Non, j’aime juste garder une longueur d’avance. Et si je peux avoir des idées d’avance, je suis un homme heureux.”

Comme je le disais en introduction, King aime beaucoup ce personnage puisqu’on le retrouve désormais beaucoup dans son multivers. “Elle était censée être un personnage mineur dans le premier livre, mais je suis en quelque sorte tombé amoureux d’elle parce qu’elle a beaucoup d’insécurités et en même temps elle a beaucoup de courage. Ces deux choses sont en conflit et pour moi cela rend le personnage intéressant, quand vous les voyez aller contre leur nature. Et elle est amusante.”

Dans le roman Holly, “elle est détective dans son agence Finders Keepers et une femme vient à elle et lui dit que sa fille a disparu et qu’elle a besoin d’elle pour la retrouver. Holly est en deuil parce qu’elle a perdu sa mère à cause du Covid, mais décide quand même d’aider cette femme. Elle tombe sur une série de meurtres et un couple de personnes méchantes qui commettent ces atrocités. Ce qui est intéressant sur ces personnes c’est que ce sont des professeurs d’université qui sont passés du côté obscure. “

L’an prochain, cela fera 50 ans que le roman Carrie a été publié. Le premier roman de King qui a été publié. “La publication de Carrie a changé ma vie. On vivait dans un appartement avec 2 enfants et je vendais des histoires à des magazines masculins. On s’en sortait à peine. J’enseignais à l’école, et l’été pour gagner de l’argent je travaillais dans une blanchisserie. Carrie s’en vendu pour $400,000 en version poche. C’était un dimanche quand je l’ai su. Tout ce qu’il y avait d’ouvert était un drugstore alors j’ai acheté à ma femme un sèche-cheveux. Il n’y avait que ça.”

Le présentateur rappelle que sans Tabitha, il n’y aurait pas eu Carrie, car elle a sorti le manuscrit de la poubelle : “C’était trop long pour être une nouvelle et trop court pour être un roman et je l’ai jeté. Quand elle l’a récupéré et m’a demandé si je n’allais pas continuer cette histoire, je lui ai dit que c’était à propos de filles, qu’il y avait une histoire de vestiaires et beaucoup de sujets à propos des jeunes femmes… et elle m’a répondu “je vais t’aider”, et c’est ce qu’elle a fait.”

Tabitha et Stephen sont mariés depuis 52 ans, et il porte la même alliance depuis 52 ans, qu’il a payé $7,50. “La viture était en panne on est rentrés en bus avec ma femme et je lui ai dit ‘mince j’espère que cette bague ne va pas colorer nos doigts en gris’ et elle m’a dit ‘j’espère qu’on sera mariés suffisamment longtemps pour le savoir’.”

A cette anecdote, le publie a la même réaction que moi et fait un “aoowww” touché, ce qui fait plaisanter le présentateur sur le fait qu’il ne faut pas se laisser avoir, “vous vous dites ‘ohh on l’aime tellement’ mais cet homme nous a tous terrorisés !”.

Interviewé par le site du magazine Rolling Stone, Stephen King se prépare à un déluge de haine suite à la parution d’Holly : “Je pense que beaucoup de gens ne vont pas l’aimer. Je pense que beaucoup de gens – en particulier ceux qui sont de l’autre côté de mon avis sur le Covid et Trump – vont lui mettre une étoile sur Amazon. Mais tout ce que je peux dire à ces personnes, c’est : “Faites-vous plaisir””.

Parce que dans son nouveau roman, Holly tente d’élucider une série de meurtre en plein Covid : l’intrigue principale se passe à l’été 2021. Rolling Stone s’est entretenu avec King avant la publication de Holly pour expliquer pourquoi il est si épris de cette héroïne particulière, du Covid, et comment il voit l’intelligence artificielle s’intégrer – ou non – dans le monde littéraire. Je vous propose ma traduction ci-dessous.

Quand avez-vous décidé de donner à Holly son propre livre ?
Eh bien, je crois que j’aimais beaucoup Holly. Vous apprenez à connaître des personnages et certains d’entre eux ne vous intéressent pas. Et certains d’entre eux… Je voulais vraiment voir ce qu’elle faisait. Je l’aime beaucoup parce qu’elle est une combinaison bizarre d’insécurité, de TOC et de talents de détective.

Vous reconnaissez-vous en elle ?
Oui, je me reconnais. J’ai beaucoup de TOC, je redresse des photos dans des chambres d’hôtel bizarres, ce genre de choses. J’ai l’impression que je ne peux pas aller au lit sans m’être brossé les dents une demi-douzaine de fois ou quelque chose comme ça. Et donc, oui, je m’y reconnais beaucoup et j’ai certainement vu beaucoup de gens qui sont dans sa situation, qui ont été mal traités au lycée et dans leurs premières expériences professionnelles, et qui pourtant s’épanouissent. J’aime Holly parce que c’est une jeune fille qui s’est épanouie tardivement, disons-le comme ça.

Oui, j’aime bien ça aussi – qu’elle ait eu cette vie que sa mère voulait pour elle, et qu’elle se soit complètement cassée la figure.
C’est vrai. Oui. Elle était censée rester sous la coupe de sa mère, et bien sûr, celle-ci joue un rôle important dans ce livre, car Holly n’est jamais vraiment libérée de sa mère. Je pense qu’aucun d’entre nous ne l’est vraiment.

J’ai entendu dire que l’idée de ce livre est venue d’une vision que vous avez eue de Holly assistant aux funérailles de sa mère sur Zoom.
Oui, tout à fait. Parfois, on a une image et on se dit : “Je veux écrire cette scène, mais je n’ai rien pour l’accompagner. Elle est toute seule.” Pour moi, c’est toujours un processus en deux temps. J’ai une scène et j’ai vraiment envie de l’écrire, j’y pense et je sais quels seraient les mots pour cette scène particulière, mais il n’y a rien pour la relier. J’ai donc eu cette image d’Holly à l’enterrement Zoom et éteignant sa caméra pour qu’elle puisse simplement pleurer.

J’ai entendu dire que la deuxième source d’inspiration de ce livre était un article de presse que vous avez lu sur un couple de personnes âgées tuant un membre de leur famille pour des raisons d’honneur. Holly a l’habitude de s’occuper de créatures surnaturelles – comme l’Outsider métamorphe du livre du même nom – mais le couple de ce livre semble bien plus terrifiant.
Holly en parle un peu à la fin, et elle dit quelque chose comme “Quand vous avez affaire à des gens comme l’Outsider, c’est presque réconfortant d’une certaine manière parce que vous pouvez dire que s’il y a une force extérieure pour le mal, alors il doit y avoir une force extérieure pour le bien.” Alors que dans le monde réel, quand on a affaire à des gens comme les Harris [professeurs cannibales], ils semblent scandaleux – jusqu’à ce qu’on les mette en perspective avec des gens comme Dennis Rader, le tueur BTK, qui a fait des choses innommables à ses victimes, tout simplement innommables. Certains policiers impliqués dans ces crimes ne veulent tout simplement pas parler de ce qu’ils ont vu sur certaines de ces scènes de crime. C’est le côté prosaïque de la chose.

[Rader] était un homme très prosaïque et, à bien des égards, les Harris sont des gens prosaïques. Ce sont des universitaires. Je suis sûr que vous êtes allés à l’université et que vous avez connu des professeurs qui montaient sur leurs chevaux de bataille et qui bavardaient sur ces sujets. Rodney Harris est ce genre de personne. Il croit au caractère sacré de la viande.

Ces derniers temps, la culture populaire a beaucoup parlé de cannibales. Qu’est-ce qui, selon vous, les rend si inquiétants ?
Je pense que c’est l’un des derniers tabous. Ce qui est intéressant avec toutes ces créatures engendrées par George Romero, les zombies, les zombies mangeurs de chair, c’est que nous nous disons : “Oh, mon Dieu, c’est la pire chose à laquelle je puisse penser”. Rodney est dans une classe à part, Rodney et Emily tous les deux. Mais Emily, bien sûr, est la plus folle des deux parce qu’elle est moins intéressée par le caractère sacré des foies et des cerveaux et ce genre de choses que par le fait de se venger des gens qu’elle n’aime pas.

J’ai été frappé par le rôle que joue Covid dans le livre. En 2023, pourquoi avez-vous trouvé important d’en faire un point central ?
Je voulais que le livre se déroule à l’époque où je l’ai écrit, c’est-à-dire vers 2020 ou 2021. Et je me suis dit : “Personne ne croirait cela s’il ne l’avait pas vécu. Personne ne comprendrait la paranoïa et la peur du Covid”. Les gens verront des images d’archive quand nous serons vieux et grisonnants. Je suis vieux et gris maintenant, mais quand vous serez vieux et gris, les gens verront des images de corps mis dans des camions réfrigérés à l’extérieur des hôpitaux, et ils se diront : “Est-ce que cela s’est vraiment passé ? Est-ce que cela aurait pu se produire ?” Et bien sûr, c’est arrivé. En ce sens, Holly est une capsule temporelle de l’époque à laquelle j’ai écrit le livre.

Je n’ai pas l’impression d’avoir lu beaucoup de livres écrits à l’époque du Covid qui en fassent plus qu’une simple note d’accompagnement.
Oui, je pense que c’est vrai. Je ne sais pas si vous vous en souvenez, mais il y a eu une époque, dans les années 90, où les téléphones portables sont apparus et où tout le monde a dit : “Eh bien, cela va mettre fin à beaucoup de tropes dans les romans à suspense parce qu’il suffit de prendre un téléphone dans sa poche arrière et d’appeler les gens.”

Et quand on parle de Covid, on parle de personnes qui masquent leurs expressions, ce qui pose un certain nombre de problèmes. Et il y a toujours cette question : “Allez-vous vous chercker avec les coudes ? Allez-vous serrer la main ?” Cela a donc posé des problèmes, disons-le comme ça. Et j’ai essayé de faire en sorte que cela ne devienne pas ennuyeux. C’est quelque chose que les critiques et les lecteurs vont découvrir par eux-mêmes et ils auront leurs propres opinions.

Je sais qu’il y a beaucoup de gens sur X, ou quel que soit le nom qu’on lui donne, qui sont convaincus que le Covid est fini . Que pensez-vous de cette idée ?
La mère de Holly est une négationniste du Covid, et elle en meurt à l’hôpital. Et jusqu’à la fin, elle dit : “J’ai juste la grippe. La grippe, c’est ce que j’ai”. Et je pense que cela revient à dire que ce n’est pas une chose nouvelle. Depuis des années, il y a des gens qui refusent la vaccination et qui disent que si vous vous faites vacciner contre un certain type de maladie, vous allez provoquer des malformations congénitales chez vos enfants, ceci ou cela. Ou que si vous vaccinez vos enfants, ils risquent d’avoir des accidents vasculaires cérébraux. Il en va de même pour les vaccins Covid.

On entend constamment dire que des milliers de personnes meurent de maladies cardiaques à cause des vaccins. Ce n’est pas vrai, mais c’est devenu très crédible. Il y a donc beaucoup de choses de ce genre. J’ai essayé d’en tenir compte dans le livre. Il y a des personnages dans le livre qui disent simplement : “Je ne crois pas à ces conneries. C’est de la merde.” Et c’est la vie que nous menons. Et j’essaie toujours de refléter l’époque à laquelle j’écris.

Jerome et Barbara Robinson – le collègue de Holly à Finders Keepers et sa sœur – jouent un rôle important dans ce livre. Pensez-vous qu’ils auront leurs propres livres ?
Jérôme est très important dans ce que j’écris actuellement. Je suis en train d’écrire un autre livre, et Jérôme est impliqué dans celui-ci en particulier parce que dans beaucoup des premiers livres, le travail de Jérôme à l’agence Finders Keepers consiste à retrouver des chiens perdus ou kidnappés. J’ai donc eu l’occasion de faire quelque chose à ce sujet dans ce livre, et je suis vraiment ravi de le voir impliqué dans le livre. C’est un personnage sympathique.

Il l’est vraiment. J’aime aussi votre amour des chiens, qui transparaît dans votre travail. Comment se porte votre chien ?
Molly va très bien. On lui a enlevé une tumeur au cou cette année. Elle prend un peu d’âge, mais elle est toujours aussi cool. Je pense qu’avec les chiens en particulier, ils font tellement partie de nos vies, et pourtant ils vieillissent tellement plus vite que nous, qu’il y a une sorte de cycle que nous pouvons voir avec les chiens que nous ne voyons pas avec nos amis. Nos amis humains, devrais-je dire.

J’adore le fait que dans votre livre Conte de Fées – qui raconte l’histoire d’un jeune homme qui trouve un portail vers un autre monde – la chienne retrouve sa jeunesse lorsqu’elle se promène sur un cadran solaire magique.
Lorsque les gens voyaient la couverture de Conte de Fées et qu’ils en lisaient un peu plus, ils me demandaient souvent : “Je ne veux pas lire ce livre si le chien meurt. Est-ce que le chien meurt ?” Et ma réponse était toujours : “Vous devez lire le livre pour le découvrir.”

Vous devez en avoir beaucoup depuis Simetierre. Le chat n’a pas eu le même destin.
Le chat est revenu. Mais ce n’était plus un très gentil chat.

Malheureusement, je pense que j’aurais aimé le chat malgré tout ! Quoi qu’il en soit, revenons à Holly : Barbara a également l’occasion d’explorer ses talents en matière de poésie. Je sais que vous en avez écrit quelques-uns au fil des ans. Aimeriez-vous vous y plonger plus avant ?
C’est un peu comme écrire des chansons. J’adore la musique, mais je ne peux pas écrire une chanson pour sauver ma vie. Et j’aime la poésie, j’aime la lire, mais je ne peux pas vraiment écrire de très bons poèmes. Il y a un petit poème dans Holly que j’aime bien et que j’ai écrit, et il a trait à l’herbe. Mais je n’essaierais jamais d’écrire un livre centré sur l’écriture de nombreux poèmes. Je n’y arriverais pas.

Vous avez parlé de musique, et je sais que vous êtes un grand fan d’écriture en musique. Qu’écoutez-vous en écrivant ces jours-ci ?
Oh, je n’écoute pas autant de musique quand j’écris. Je pense que c’est parce que j’ai un peu ralenti, ou que le processus de pensée n’est plus aussi souple qu’il l’était quand j’avais 30 ou 35 ans, ce genre de choses. Mais je l’écoute toujours quand je peaufine, quand je réécris, et j’écoute beaucoup de rock & roll.

Dernièrement, je pense que je suis resté bloqué sur Foghat et Bob Seger, des gens comme ça. Mais j’écoute aussi beaucoup de musique country. Donc beaucoup de Travis Tritt et d’Alan Jackson, des gens comme ça. Avez-vous entendu cette chanson de ce type ? C’est “North of Richmond” ou quelque chose comme ça ?

Oui. Oliver Anthony et les “hommes riches au nord de Richmond”. Qu’en pensez-vous ?
Je ne sais pas ! Je n’ai pas encore entendu la chanson, mais j’ai vu des photos de lui. Il a une barbe et une guitare sympa.

Cela fait partie d’une grande guerre culturelle entre la droite et la gauche en ce moment, ce qui est intéressant. Mais je dois vous demander, j’ai entendu dire que vous étiez un grand fan de “Mambo No. 5” de Lou Bega ?
Oh, oui. C’est un grand moment. Ma femme a menacé de divorcer. Je l’ai beaucoup mise. J’avais le mix dance. J’adorais ces trucs à durée prolongée, et j’en passais les deux faces. Et l’une d’entre elles n’était qu’un instrumental. J’ai joué ce morceau jusqu’à ce que ma femme me dise : “Encore une fois, et je te quitte.”

Qu’écriviez-vous à l’époque ?
Je pense que c’était probablement 22/11/63. Mais quand j’écris, il y a des choses que j’écoute beaucoup. C’est souvent de la techno ou du disco, mais la techno en particulier, il y a ce groupe qui s’appelle LCD Soundsystem, et je l’adore. Fat Boy Slim est un autre groupe. Je peux simplement écouter ce genre de choses. Si vous essayiez d’écrire et d’écouter Leonard Cohen, comment feriez-vous ? Parce qu’il faut écouter les mots et ce qu’il dit. Mais avec certains trucs techno, ou KC and the Sunshine Band, Gloria Gaynor, tout va bien.

Qu’avez-vous lu dernièrement ?
Je lis Beloved pour la première fois, de Toni Morrison. J’en suis arrivé au point où je me suis dit : “Tu as 75 ans, tu ferais mieux de te dépêcher et de te mettre derrière ce livre”, parce que j’ai toujours eu l’intention de le lire. Et c’est intéressant. C’est un bon livre. Je suis en train de lire Robert Goddard, un auteur anglais de romans policiers, et j’aime bien ses livres aussi. C’est très différent, mais c’est très bien. J’ai lu un livre de Colleen Hoover récemment. It Ends With Us.

Qu’est-ce qui vous a attiré chez Colleen Hoover ?
Je voulais voir ce qu’elle faisait parce qu’elle est tellement populaire. J’ai donc lu ce livre et je me suis dit : “Oh oui, je comprends. Je comprends pourquoi elle est populaire.” Elle raconte une bonne histoire.

J’ai lu votre essai sur l’IA dans The Atlantic, qui était intéressant parce qu’il est très différent de l’opinion de beaucoup d’autres personnes sur l’IA. Je suis curieux de savoir comment vous envisagez son intégration dans la littérature.
Eh bien, permettez-moi de dire que je comprends les inquiétudes que suscite l’IA chez les scénaristes et les auteurs qui écrivent pour la télévision. Parce qu’il y a cette crainte, je pense que c’est une crainte non exprimée, que l’IA a en quelque sorte écrit les sitcoms depuis le début et certaines séries dramatiques aussi, parce qu’elles sont assez classiques. Elles sont plutôt basées sur les chiffres. Mais en ce qui concerne l’IA, les livres écrits par l’IA, les scénarios écrits par l’IA, que peut-on y faire ? Vous pourriez tout aussi bien être le roi Canute essayant d’inverser la marée, car cela va se produire.

Mais j’ai beaucoup de mal à croire que l’IA – jusqu’à ce qu’elle atteigne une véritable sensibilité, ce qui est encore loin – puisse écrire quoi que ce soit. J’ai lu des poèmes écrits par des IA dans le style de William Blake, par exemple, et il y a le truc de Dieu, le truc de l’agneau et tout ça, mais ce n’est pas la même chose. Ce n’est même pas proche. C’est comme la différence entre Budweiser et une bière générique. Les deux vous procurent un petit frisson, mais ce n’est pas la même chose.


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