Firestarter, le nouveau film adapté de Charlie par Keith Thomas, vient de sortir aux Etats-Unis. Si en France il n’arrive que le 1er juin, de multiples avant-premières se sont tenues vendredi 13 mai 2022. J’ai vu le film et je vous partage mon avis, sans spoiler.

Firestarter est-il une bonne adaptation du Charlie de Stephen King ? Dur à dire, cela dépend de ce que vous attendez d’une adaptation.

Beaucoup de choses fonctionnent et je ne serai pas aussi sévère que plusieurs critiques de la presse française et outre-atlantique. Certaines choses ne fonctionnent pas et l’ensemble manque de profondeur et d’intensité. Ce qui porte Firestarter au rang de bonne adaptation, car fidèle à l’essence du livre de King malgré les libertés, mais qui ne marquera sans doute pas l’histoire des adaptations de King.

Après, honnêtement, entre vous et moi, à ce stade des adaptations de King je me contente déjà très bien du fait que ça ne soit pas une purge, ou une insulte à l’oeuvre originelle, que j’affectionne particulièrement.

Alors qu’est-ce qui fonctionne dans Firestarter ?

La musique en premier lieu, signée John Carpenter (qui devait adapter le livre dans les années 80) Elle porte la signature Carpenter et la signature des films de genre des années 70-80, sans surjouer l’hommage. Elle permet de replacer Charlie dans son contexte originel, comme un clin d’oeil, alors que l’histoire du film se passe de nos jours.

Ensuite, le jeu des acteurs et actrices. Zac Efron est un père concerné et surprotecteur crédible. Mais surtout la jeune Ryan Kiera Armstrong nous livre une belle performance pour un personnage touchant et complexe, surtout à cet âge.

Complexe par ses pouvoirs, mais aussi complexe parce que Keith Thomas (réalisateur) et Scott Teems (scénariste) ont décidé de se concentrer sur d’autres aspects du livre que l’adaptation de 1984, à savoir les liens familiaux et les expérimentations sur les parents (le pouvoir du père notamment). Des libertés qui ne changent pas fondamentalement l’histoire ni le message.

Enfin, les effets spéciaux sont crédibles, un bon point important à relever, Dieu sait que des effets spéciaux loupés peuvent vous gâcher un film complet.

Pour autant, ce n’est pas suffisant. Difficile de mettre le doigt sur ce qui manque à Firestarter. Je dirais de l’intensité, du temps (seulement 1h34) aussi pour créer une vraie émotion et un lien plus profond entre les personnages, qui permettrait d’ajouter de l’enjeu. Car malgré l’enchaînement d’événements dramatiques : on ne ressent pas grand chose. Le choix de ne pas en faire un film à suspens, ni même un film d’horreur finalement (vous n’aurez pas peur devant Firestarter) est sans doute un bon choix, mais qui n’a pas été exploité ou assumé jusqu’au bout. Le scénario n’est pas assez solide. Pas à la hauteur du roman de King.

Firestarter est un film sympa, son gros potentiel est malheureusement mal exploité. Il se place tout de même dans la moitié haute des adaptations de King : sans marquer l’histoire, il ne trahit pas le roman pour autant.

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