Pour la promotion de son nouveau roman The Institute, qui vient d’être publié en vo et dont on apprend l’adaptation en série, Stephen King est passé dans l’émission Good Morning America devant un public et des animateurs conquis et enthousiastes qui gloussent et applaudissent toutes les deux secondes.
Voici ma traduction de leurs échanges.
L’animatrice présente Stephen King comme l’homme qui nous scotche à nos sièges depuis 45 ans, qui est là pour parler de son dernier thriller, son 61e livre, The Institute. Elle en profite pour dire qu’elle s’est accaparée cette interview car elle est une grande fan de Stephen King et lui montre quelques uns de ses romans sur une étagère en lui demandant ce que ça lui fait :
Stephen King : C’est plutôt effrayant en fait. Avec tout ce qui sort de ma tête j’ai du mal à croire qu’elle soit toujours bien vissée.
Animateur : J’ai peur d’imaginer que Grippe-Sou est sorti de votre tête, car vous êtes sur le même plateau !
(Bill Skarsgård l’interprète de Grippe-Sou a en effet été interviewé peu avant pour la promotion de Ça Chapitre 2)
Stephen King : Oui mais vous avez rencontré Bill Skarsgård et c’est un garçon gentil.
Animateur : Il est très gentil. Parlons du nouveau livre. Comment le décririez-vous en trois mots ?
Stephen King : Je dirais que c’est une histoire à propos d’enfants détenus prisonniers dans un endroit vraiment mauvais, pour exploiter leurs habilités psychiques spéciales. Pensez-y comme à un Tom Brown’s School Days en enfer.
Animatrice : C’est génial car vous nous dites que tout est dans votre tête et pour celles et ceux d’entre nous qui ont lu vos livres c’est probablement un endroit très effrayant, mais est-ce qu’il y a quelque chose qui vous fait peur ? Qu’est qui vous garde éveillé la nuit ?
Stephen King : Eh bien… La situation politique actuelle.
(rire général)
Animateur : Et ça se ressent un peu dans le livre non ?
Stephen King : Il y en a un peu dans le livre car vous savez, j’essaye de séparer mes opinions politiques de mes histoires mais la frontière est mince, comme une membrane poreuse que les idées traversent. Mais il y a des choses qui m’effraient dans le monde réel : les ascenseurs à New York. À chaque fois que j’entre dans l’un d’eux… Le problème c’est que l’imagination est à double tranchant. Elle paye les factures mais quand vous entrez dans un ascenseur vous vous dites : “IL Y A UN TROU EN DESSOUS”. Ça peut être effrayant…
Animatrice : Vous pensez à l’impensable, ou au moins à ce qui est possible et qui fait peur à tout le monde. Votre nouveau livre, The Institute, que j’adore, a été cité comme “le conte le plus déchirant d’enfants essayant de triomphant du Mal depuis ÇA“. Ce sont de très hautes éloges. C’est quelque chose de remarquable. Comment vous surpassez-vous quand vous écrivez un nouveau livre ?
Stephen King : Vous oubliez tout ce que vous avez déjà écrit et vous vous asseyez. Nous sommes tous des amateurs dans ce business. A chaque fois que je m’assois c’est comme si c’était la première fois. Je m’assois et je me dis “j’ai cette super idée”, je comprends que ce que j’ai en tête est génial et ce que je vais écrire aussi mais “FAIS DE TON MIEUX” !
Animateur : Mais il y a comme un fil rouge… Vous écrivez des personnages d’enfants si remarquables, on dirait que vous entrez dans leur tête d’une façon unique. Comment ?
Stephen King : Ne perdez pas votre intention, écoutez écoutez écoutez tout le temps. Quand j’ai écrit Ça il y a toutes ces années, je m’inspirais de mes enfants, j’étais la mouche sur le mur qui écoute ce qu’ils disent, de quoi ils parlent, et j’étais capable de m’inspirer de ma propre enfance car elle était plus proche. Elle est plus éloignée maintenant mais Dieu merci j’ai des petits-enfants donc le livre est dédié à mes trois petits-fils.
Animatrice : Vous êtes une telle inspiration.
Animateur : Merci Stephen King d’être venu.
Résumé de The Institute
Au milieu de la nuit, dans une maison située dans une rue calme de la banlieue de Minneapolis, des intrus assassinent en silence les parents de Luke Ellis et le chargent dans un SUV noir. L’opération prend moins de deux minutes. Luke se réveillera à l’Institut dans une chambre qui ressemble à la sienne, sauf qu’il n’y a pas de fenêtres. Et derrière sa porte se trouvent d’autres portes, derrière lesquelles se trouvent d’autres enfants aux talents spéciaux – télékinésie et télépathie – qui sont arrivés dans cet endroit comme Luke: Kalisha, Nick, George, Iris et Avery Dixon âgé de 10 ans. Ils sont tous dans la Moitié Avant. Luke apprend que d’autres sont passés à la Moitié Arrière, ‘comme les motels crasseux’, dit Kalisha. “Vous y entrez, mais vous n’en repartez pas.’
Dans la plus sinistre des institutions, la directrice, Mme Sigsby, et son personnel s’emploient sans relâche à extraire de ces enfants la force de leurs dons extraordinaires. Il n’y a pas de scrupules ici. Si vous continuez, vous obtenez des jetons pour les distributeurs automatiques. Si vous ne le faites pas, la punition est brutale. Au fur et à mesure que chaque nouvelle victime disparaît dans la Moitié Arrière, Luke est de plus en plus désespéré pour sortir et obtenir de l’aide. Mais personne ne s’est jamais échappé de l’Institut.