Variety fait partie de ces médias qui ont souvent des exclusivités sur Stephen King. Leur site a même souvent publié des interviews de l’auteur. Entre ses nouvelles publications et ses adaptations qui ne s’arrêtent pas, King est au cœur de l’actualité. L’occasion pour Variety de revenir avec Stephen King sur ses débuts.

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King a été cité pour la première fois dans Variety à l’été 1974, lorsque le producteur hollywoodien Paul Monash a obtenu les droits de tournage du premier roman publié par King, Carrie, qui venait de sortir dans les librairies quelques semaines plus tôt. Carrie, qui se vendait peu, est devenu le premier des nombreux best-sellers de King.

Votre premier roman a été optionné pour un film peu après sa publication. Comment était votre vie quand à ce moment ?

Ma femme et moi vivions dans une maison louée à North Berwick, dans le Maine. Nous avions deux jeunes enfants et j’écrivais Rita Hayworth et la Rédemption de Shawshank dans une étable où il faisait très chaud, à l’abri du bruit et de la confusion. Quand j’ai appris que Paul Monash avait acheté les droits de Carrie, on a célébré ça en famille en allant à McDonald.

Quelle était la meilleure chose à propos de cette époque ? La pire ?

La meilleure chose a été la démission de Nixon. La pire ça a été la guerre du Vietnam qui se poursuivait.

Qui étaient vos héros culturels à cette époque ?

Dylan était important pour moi. La musique Motown. Al Green. Paul Newman. Larry McMurtry. “Massacre à la tronçonneuse”. “Les énergumènes” de John D. MacDonald.

Y avait-il un groupe ou un mouvement auquel vous apparteniez pour recevoir du soutien ou de l’encouragement ?

J’étais isolé. Je n’avais aucun copain écrivain, ne faisais pas partie d’un groupe d’écriture. J’ai laissé tout ça derrière quand j’ai quitté l’université.

Avez-vous eu des mentors, des auteurs de fantasy, de suspense ou d’horreur que vous considériez comme une source d’inspiration ou une boussole pour votre travail ?

Richard Matheson était mon point de mire quand il était question d’horreur – de gens ordinaires auxquels vous tenez. Beaucoup plus tard, j’ai reçu une note de sa part qui disait: “Je vais vous donner un conseil important.” Le cœur dans la bouche, j’ai retourné la note et ai lu ceci : “Procurez-vous un pupitre pour votre premier jet, pour ne pas vous blesser le cou en ré-écrivant.” L’auteur de suspense qui a tout fait correctement est Ira Levin. Dommage qu’il n’ait pas publié plus. Et Robert Marasco (“Child’s Play”).

Qu’y avait-il sur votre platine cet été ?

Les Stones étaient tout le temps sur ma platine.

Aviez-vous entendu parler de Variety ?

Oui, je connaissais Variety, mais je le considérais comme un magazine spécialisé dans les Sharpies (membres de bandes criminelles des banlieues australiennes, ndlt) dans une ville pleine d’entre eux. Je me souviens de “Wall Street Lays an Egg” (célèbre titre d’un article sur le crash de 29, ndlt), mais cela ne date peut-être pas de cette époque. Je n’ai jamais pensé à Hollywood du tout. J’étais intéressé par la rédaction de scénarios, mais uniquement en tant qu’exercice technique sur des formats courts.

Quelqu’un de cette époque qui était d’une importance vitale mais qui semble s’être effacé des listes de personnalités majeures ?

Les gens semblent avoir oublié Eldridge Cleaver.

Qui aurait été le plus “cool” pour vous ?

Je pensais que Lou Reed était très cool. Et John Lennon. Et Dave Van Ronk.

Une dernière question : Clapton, Page ou Beck ?

Pour la guitare ? Je vote Clapton. “Layla, you got me on my knees.”

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