Stephen King a accordé une longue interview pour le site LA Review Books, à la veille de sa remise de sa “National Medal of Arts“, qui vient d’être mise en ligne. Nous avons relevé pour vous quelques parties intéressantes. Les bilingues sont invités à lire cette très longue et très intéressante entrevue dans son intégralité ici.

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Stephen King et la célébrité

S’il commence en s’étonnant toujours d’être connu en tant qu’écrivain, ce qui est rare, il reconnait qu’il n’est toujours pas habitué à ce qu’on le reconnaisse dans la rue : “Les écrivains sont supposés être des agents secrets. On avance, on voit des choses et on les enregistre. Ce genre de boulot.”. Peu à l’aise avec les fans de façon générale, il ajoute : “Des gens attendent des autographes à la sortie de cet hôtel en ce moment même. Certains diront que c’est pour leur grand-mère, d’autres pour leur pauvre frère aveugle… mais en réalité c’est pour eBay ou Craiglist ou autre chose du genre. C’est le genre de comportement qu’on associe à des stars du cinéma, de la télévision, ou à des rock stars…”. Si cela a un impact sur sa vie, il assure que ça ne change rien à son travail.

 

Stephen King et l’impact du média de diffusion

Peu frileux de nouvelles expériences, Stephen King prend  part à une large variété d’expériences média. Tandis que Riding the Bullet et la série de nouvelles The Plant faisaient partie des premiers ebook, la version audio de la nouvelle Drunken Fireworks sortie en juin 2015 aux Etats-Unis, a été diffusée à la radio et en audiobook. Il a également écrit pour la télévision, le cinéma et la scène.

Il a ainsi tenté l’expérience des livres électroniques bien avant les premières liseuses : « Ce média a connu un véritable boum. En d’autres termes, cela fait partie des technologies qui n’existaient pas quand j’ai commencé et qui sont de plus en plus présentes. Il y a donc cette hâte de vivre cette expérience et de se demander qu’est ce qu’il va se passer si j’essaye cela ? A quoi cela ressemble ? C’est comme une nouvelle saveur. »

Ces nouvelles expériences, il a pu les tenter grâce au succès qu’il a rencontré et à l’argent que ça lui a apporté. “Quand financièrement tout est ok, vous pouvez tenter de nouvelles choses.”

Selon lui, certaines adaptations ne fonctionnent pas car le réalisateur n’a pas le même point d’entrée dans l’histoire que l’écrivain. “Il y a cette série, Under the Dome, qui a duré trois saisons. Ils ont traité l’histoire en partant du Dôme.” Une erreur selon lui : le livre est bien plus compliqué que cela d’un point de vue narratif : “Les personnages, le thème, le développement, l’arc narratif, tout ça. Si vous manquez ça, c’est voué à l’échec.” Pour lui, rien de vaut des mini-séries (22/11/63, La Tempête du Siècle…).

 

Stephen King et le genre

Je ne me vois pas comme un écrivain de genre, mais je n’ai jamais contredit les personnes qui me qualifient d’écrivain d’horreur ou de fantastique, ou auteur de science fiction. Mais quand je le vois écrit, ça m’agace. C’est un combat que vous ne pouvez pas gagner, de la même façon que vous ne voulez pas mettre les pieds dans le débat littérature sérieuse/littérature populaire. (…) Le genre a été inventé par les libraires pour que les lecteurs du dimanche puissent dire ‘Eh bien , je voudrais lire une romance’.” Stephen King conclut à ce sujet en se souvenant du jour où il a eu l’idée de Mr. Mercedes (un polar) et qu’il s’est dit que ce n’est normalement pas le genre de chose qu’il fait. “Le genre compte, à un certain degré. Mais je l’ai écrit quand même.”

“Le truc à propos du genre c’est que beaucoup de personnes sont comme des gosses à dire ‘Je ne peux pas manger ça parce que ça touche cet autre aliment’.”

 

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