Les éditions L’école des loisirs viennent de publier le livre “Les chroniques de Harris Burdick. 14 auteurs racontent…”. Ce livre est un recueil de nouvelles de 14 auteurs différents dont les nouvelles rassemblées ici ont été inspirées par une oeuvre de l’artiste dessinateur Harris Burdick.

Dans ce recueil figure la nouvelle “La maison de Maple Street” de Stephen King, publiée à l’origine dans le recueil Rêves et cauchemars. On  y trouve également une nouvelle de sa femme, elle aussi inspirée par une oeuvre de l’artiste.

Mise en page 1 

Stephen King à propos de la nouvelle

(source)

“Vous vous souvenez de Richard Rubinstein, mon ami producteur? C’est lui qui m’a fait connaitre The Mysteries of Harris Burdick (Les mystères de Harris Burdick), de Chris Van Allsburg. “ça devrait vous plaire”, avait-il laconiquement mis, de son écriture hérissée, sur le mot qui accompagnait l’exemplaire. Il n’avait rien besoin d’ajouter. ça m’a effectivement plu.
Le livre se présente comme une série de dessins, de titres et de légendes qui seraient dus au Burdick du titre – mais les histoires elles-mêmes restent mystérieuses. Chaque combinaison d’image, de titre et de légende est une sorte de Rorschach, offrant peut être davantage d’indications sur l’esprit du lecteur que sur les intentions de Mr Van Allsburg. L’une de mes préférées montre un homme brandissant une chaise – apparemment décidé à s’en servir comme matraque, si besoin est – et regardant quelque chose d’organique gonfler sous le tapis de son salon. “Deux semaines passèrent, et le phénomène se reproduisit”, dit la légende.
Etant donné ce que je pense des motivations, mon attrait pour ce genre de choses devrait être évident. Qu’est-ce qui a bien pu se produire au bout de deux semaines? C’est à mon avis sans importance. Dans nos pires cauchemars, il n’y a que des pronoms pour désigner les choses qui nous pourchassent jusqu’à ce que nous nous réveillions, en sueur, frissonnant d’horreur et de soulagement. 
Ma femme, Tabitha, s’est aussi prise de passion pour The Mysteries of Harris Burdick, et c’est elle qui a proposé que chacun des membres de la famille écrive une histoire fondée sur l’une de ses images. Elle-même en a écrit une, de même que notre plus jeune fils, Owen (il avait alors douze ans). Tabby choisit la première image du livre, Owen en prit une dans le milieu, et je me décidai pour la dernière. C’est la mienne qui figure ici, avec l’aimable permission de Chris Van Allsburg. Il n’y a rien d’autre à ajouter, sinon que j’en ai lu une version quelque peu expurgée à des enfants de huit-dix ans, à plusieurs reprises, et qu’ils ont eut l’air d’adorer ça. J’ai bien l’impression que ce qui les branche c’est d’expédier le Méchant Beau Père dans le Grand Au-Delà. Après tout, moi aussi, ça me branche… L’histoire n’avait encore jamais été publiée, à cause de sa genèse compliquée, et je suis ravi de la présenter dans ce recueil. Je regrette seulement de n’avoir pu y joindre celles de ma femme et de mon fils.”

L’éditeur à propos du livre

“Contempler les dessins énigmatiques de Harris Burdick, c’est passer de l’autre côté du miroir, être aspiré dans un monde parfois lumineux, parfois angoissant, où tous les repères sont abolis. C’est être saisi de vertige et avoir le sentiment que la réalité ne sera plus jamais tout à fait la même.
Dans le monde de Harris Burdick, les morts se mêlent aux vivants et la pensée devient matière. Les pages de certains livres s’écrivent et se réécrivent toutes seules. Des jumeaux rebelles s’inventent une troisième soeur, qui acquiert peu à peu une véritable existence, et se révèle encore plus rebelle qu’eux. 
Des petites filles, dans leurs nurseries, s’élèvent discrètement de leurs berceaux et se mettent à flotter dans les airs. 

Quatorze grands auteurs d’aujourd’hui se sont fondus dans les dessins de Harris Burdick, et vous invitent à les rejoindre : 
Tabitha King, Jon Scieszka, Sherman Alexie, Gregory Maguire, Cory Doctorow, Jules Feiffer, Linda Sue Park, Walter Dean Myers, Lois Lowry, Kate DiCamillo, M.T Anderson, Louis Sachar, Stephen King et Chris Van Allsburg.”

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